L’objectif est de débarquer sur cinq plages normandes, étalées sur 100 km entre la Seine et le Cotentin, là où les défenses allemandes du « Mur de l’Atlantique » sont les moins denses.
De très violents bombardements tactiques alliés frappent, non seulement la Normandie, mais toute la France au nord de la Loire et la Belgique, pour que les Allemands ne localisent pas la zone du Débarquement. Tout ce qui pourrait permettre l’acheminement de renforts allemands est matraqué. Les voies ferrées, les gares de triage, les routes, les ponts. A minuit, le 5 juin, les planeurs chargés de paras britanniques et les Dakotas américains se glissent vers l’intérieur des terres normandes.
Les Paras sont les premiers à poser le pied sur la France occupée. Leur mission : sécuriser les extrémités de la zone de débarquement. La flotte alliée approche.
C’est la plus grande armada de tous les temps : 6000 navires.
Elle n’est pourtant pas repérée par les Allemands, que la tempête empêche d’effectuer des raids de reconnaissance. Les bombardements et les tirs des cuirassés qui pilonnent la côte ont complètement manqué leur cible sur la plage qui porte le nom de code Omaha Beach. A l’aube du 6 juin les bunkers allemands sont intacts. 6h30. La première vague d’assaut américaine va se heurter aux défenses allemandes d’Omaha beach. Plus de mille soldats américains perdent la vie. La marée monte, les soldats sont pris au piège entre la mer et les tirs des blockhaus allemands. Mais un petit groupe héroïque réussit à grimper sous le feu ennemi et neutralise les canons allemands avec l’aide des chasseurs-bombardiers de la Royal Air Force.
Pendant ce temps les troupes anglaises ont débarqué sur la plage codée Gold et les Canadiens sur celle codée Juno. Ils rencontrent peu de résistance. Les quelques défenseurs allemands rescapés des bombardements finissent par se rendre.
Les Commandos français débarquent à leur tour sur la cinquième plage. Les commandos sont durement éprouvés dans les combats pour s’emparer du casino de Ouistreham, transformé en poste de commandement par l’ennemi. Ils ont en face d’eux des parachutistes allemands, des durs de durs, surnommés les Diables Verts, qui prennent souvent l’avantage sur les Alliés.
Le combat acharné des allemands ralentit la progression alliée mais la supériorité aérienne des alliés est écrasante. Au soir du 6 juin, environ 156 000 hommes ont pris pied sur le sol normand : 17 000 parachutés, 56 000 débarqués sur Utah et Omaha et 83 000 débarqués sur le secteur anglo-canadien. Les pertes alliées s’élevaient à 10 300 hommes dont le tiers de tués.
A partir du 6 juin, les Alliés déversent, chaque jour, 30.000 soldats et 40.000 tonnes de matériel. Pour tenir ce rythme, il faut un grand port. Les Alliés n’ont pas voulu s’attaquer à ceux de la Manche, trop défendus, et ils ont préféré débarquer sur les plages de Normandie. Ils ont donc emmené leur port avec eux : un gigantesque mécano de 200 caissons de béton de 60 mètres de long pesant chacun 6.000 tonnes, assemblés pour former des digues et des jetées flottantes qui permettent de décharger les cargos appelés Liberty Ships, les bateaux de la liberté.
D’après "Apocalypse, la deuxième guerre mondiale", une production CC&C