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Presentation

  • : ENFER NORMAND
  • : Le groupe "Enfer Normand" est un groupe de reconstitution historique représentant la 101eme airborne US en juin 1944 en Angleterre et en Normandie. Bonne visite!
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LE GROUPE

101st airborne

    

 

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NOTRE  FORUM

 

Pour discuter de la reconstitution historique dans la bonne humeur!

 

 

 

 

  

Pour nous contacter:

enfernormand@yahoo.fr

 

Bonne visite à tous, n'hésitez pas à donner votre avis ainsi qu'à vous inscrire dans à la new's letter !
 
 
 

 

définition:

1.La reconstitution historique est une activité fort difficile à définir. Située au confluent de disciplines comme l´archéologie, l´histoire, le théâtre de rue ou le spectacle vivant, elle vise - dans son sens le plus général - à représenter un événement, une époque ou un mode de vie précis. La reconstitution est le plus souvent le fait de passionnés groupes au sein d'associations.

Elle est un phénomène relativement nouveau. Si elle favorise une approche renouvelée de l’histoire, elle permet aussi d’en faire partager le goût au plus grand nombre, car elle est comme un livre d’images qui se présente aux yeux du public. Il est donc important que la reconstitution offre une image aussi proche que possible de la réalité, car elle va jouer un rôle de plus en plus considérable dans la formation d’une culture historique de base, dont l’importance n’est plus à démontrer.

Les New'S

14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 19:49
Bataille de Normandie
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de Normandie
Un LCVP (Landing Craft Vehicle Personnel) ce 6 juin 1944
Un LCVP (Landing Craft Vehicle Personnel) ce 6 juin 1944
Informations générales
Date Du 6 juin au 9 août 1944
Lieu Basse-Normandie,
Ouest de la
France
Issue Tête de pont alliée en Europe : Ouverture d'un 2e front soulageant le front russe
Belligérants
Alliés Axe
Commandants
Général Dwight Eisenhower,
Maréchal Bernard Montgomery
Feld-maréchal Gerd von Rundstedt,
Maréchal Erwin Rommel (Absent le 6 Juin 1944),
Général Friedrich Dollmann
Forces en présence
326 000 (11 juin) hommes inconnu (1 000 000 d'hommes éparpillés sur l'ensemble de la France)
Pertes
150 000 tués, blessés
et disparus
200 000 tués et blessés
Seconde Guerre mondiale

La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen. Elle commence par l'Opération Overlord dont la première action est le débarquement des Alliés en Normandie le 6 juin 1944(également appelé D-Day ou Jour J). Trois divisions aeroportées (2 américaines et 1 canado-britannique) tombent des airs suivies par un premier échelon de six autres qui déferlent par la mer avec la maîtrise totale de l'espace aérien et l'appui de l'artillerie navale pour submerger la forteresse Europe. Elle se termine le 21 août par la fermeture de la poche de Chambois ouvrant les portes à la libération de Paris le 25 août.

Le but de cette opération est de créer une tête de pont pour les Alliés Occidentaux afin d'avoir un accès au territoire de l'Allemagne, la progression du front italien étant ralentie. Le plan d'exécution prévu s'articule en deux phases :

  1. S'emparer d'une tête de pont afin de prendre le nœud routier de Caen et le port de Cherbourg
  2. Élargir la zone par la conquête de la Bretagne et des ports de la façade atlantique d'une part, avancer jusqu'à une ligne Le Havre - Le Mans - Tours d'autre part.

Cette ligne est l'objectif planifié à 40 jours. L'objectif optimiste à trois mois (soit début septembre) est une zone s'étendant jusqu'à la Loire au sud et à la Seine au nord-est.

Après le débarquement, l'opération Overlord devient l'opération Neptune.

C'est, à ce jour, la plus grande opération logistique de l'histoire humaine. La bataille commence en Angleterre par la construction de ports provisoires qui doivent être acheminés avec les troupes, les plans de reconstruction des lignes de chemin de fer et des routes étant prêts.

Sommaire

  • 1 Prélude
  • 2 Le débarquement
    • 2.1 Le plan
    • 2.2 Le timing
  • 3 Après le débarquement
    • 3.1 La bataille de Caen (7 juin – 19 juillet)
  • 4 La percée d'Avranches et l'encerclement de la poche de Falaise
  • 5 Chronologie
  • 6 Considérations politiques
    • 6.1 Estimation stratégique
    • 6.2 Séquelles
  • 7 Notes

Prélude

La planification de l'invasion du continent européen débute en janvier 1943 alors que Staline réclame avec insistance l'ouverture d'un second front en Europe pour soulager l'Armée rouge qui supporte l'essentiel du poids de la guerre. Le rayon opérationnel des avions Spitfire et les contraintes géographiques réduisent les possibilités de débarquement à deux choix : le Pas de Calais et la Normandie. Bien que le Pas de Calais offrît les meilleures plages et un accès plus rapide vers l'Allemagne, il était considéré comme un choix trop évident risquant d'être mieux défendu. La Normandie est donc choisie.

L'essai infructueux du débarquement de Dieppe (1942) a préalablement montré qu'il n'est pas souhaitable d'attaquer un port pour débarquer. De plus la capacité défensive des grands ports a été considérablement augmentée depuis 1942 les rendant quasi-imprenables par un assaut venant de la mer.

Les généraux Dwight Eisenhower et Bernard Montgomery sont nommés, respectivement, commandant suprême des forces expéditionnaires alliées et commandant opérationnel des forces d'invasion terrestres en décembre 1943 et janvier 1944. À ce moment, le plan prévoit le débarquement de trois divisions par la mer et de deux brigades par les airs. Ce total est rapidement porté à cinq divisions par la mer et trois par les airs par Montgomery.

Débarquement d'une unité britannique depuis un LCA pendant un exercice
Débarquement d'une unité britannique depuis un LCA pendant un exercice

Pour leurrer l'Axe et le persuader d'un débarquement dans le Pas-de-Calais, les Alliés mettent en place un large plan de désinformation appelé Opération Fortitude. Une armée fictive est entièrement créée (First US Army Group), utilisant des bâtiments et un équipement factices(dont des chars d'assaut gonflables), envoyant même de faux messages radios. Les Allemands, désireux de connaître le lieu du débarquement, ont un réseau d'espions dans tout le sud de l'Angleterre. Ils sont cependant, pour la plupart, contrôlés par les Alliés (opération « double-cross ») et envoient des messages confirmant que le Pas-de-Calais doit être le point d'attaque. En conséquence de nombreuses divisions blindées allemandes y sont mises en réserve.

Des véhicules sont mis au point spécialement pour l'assaut. Sous les ordres du Major-General Percy Hobart sont développés des tanks Sherman amphibies, ainsi que des tanks démineurs, poseurs de ponts et constructeurs de routes. Ces chars sont connus sous le nom de Hobart's Funnies ou "la ménagerie de Hobart".

En novembre 1943, lorsque Hitler décide que les risques d'une invasion de la France ne peuvent plus être ignorés, Erwin Rommel est nommé inspecteur des défenses côtières puis commandant du groupe d'armées B (défense du nord de la France). Rommel est persuadé que la meilleure façon de repousser un débarquement côtier est de contre-attaquer à l'aide de blindés le plus vite possible. Il demande donc que des divisions de Panzers soient disposées à proximité des côtes, mais son autorité est limitée par le fait qu’il n'est pas commandant en chef des forces armées occidentales, poste occupé par le maréchal Von Rundstedt et que les divisions blindés (Panzerdivision) sont placées sous l'autorité directe de Hitler . Et Von Rundstedt, soutenu par Heinz Guderian, inspecteur-général des troupes blindées préfère concentrer les divisions de Panzer plus à l'intérieur des terres afin de pouvoir lancer une contre-attaque massive une fois l’endroit du débarquement déterminé. L'accord consiste donc à garder trois divisions sous les ordres directs de Rommel, près des côtes, tandis que trois autres restent placées en arrière et ne peuvent être débloquées sans l'ordre express de l'équipe opérationnelle de Hitler. La couverture aérienne est assurée par 169 avions de chasse (ce qui est ridiculement peu par rapport à la force aérienne alliée).

Le débarquement

Omaha beach, 6 juin 1944
Omaha beach, 6 juin 1944

Le débarquement allié connu sous le nom de Jour J (en anglais, D-Day) représente les premières heures de cette opération. Il commence le 6 juin 1944 et se poursuit les jours suivants jusqu'à la chute de la poche de Chambois en Normandie. Il était prévu depuis plusieurs jours mais a dû être reporté plusieurs fois en raison du vent et de la pluie.[1]

Les plages protégées par le mur de l'Atlantique sont regroupées en 5 zones entre Ouistreham à l'Est, dans l'estuaire de la Seine, et Saint-Martin-de-Varreville, dans le Cotentin, à l'Ouest :

  • Utah Beach
  • Omaha Beach
  • Gold Beach
  • Juno Beach
  • Sword Beach
  • la Pointe du Hoc (située un peu à l'ouest d'Omaha), si on la considère comme un point de débarquement

Forces en présence : forces alliées (Américains, Britanniques, Canadiens, Français, Polonais, etc.) contre troupes du IIIe Reich (Allemands, mais aussi des Russes qui défendaient le Mur de l'Atlantique).

5 000 bateaux, dont 4 000 barges de débarquement et 130 navires de guerre, sont impliqués. 12 000 avions sont engagés afin d'assurer le support du débarquement dont un millier d'avions transportant les parachutistes. 5 000 tonnes de bombes sont larguées sur les côtes normandes.

Le plan
plan d'attaque du débarquement en Normandie
plan d'attaque du débarquement en Normandie
A bord d'une barge, face à Omaha
A bord d'une barge, face à Omaha

D'Est en Ouest, l'ordre de bataille était approximativement le suivant :

  • La 6e Division Aéroportée de la British Army, à laquelle était attachée le 1er Bataillon de parachutistes canadien, pour partie parachutée et pour partie aérotransportée en planeurs, atterrit à l'est de l'Orne pour couvrir le flanc gauche.
  • Le 1st Special Service Brigade comprenant les Commandos No.3, No.4, No.6 et No.45(RM) débarquent à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l'extrême gauche). Les hommes du No.Commando 4 sont renforcées par le 1st Troop et le 8e Troop (dont les 177 fusiliers marins français du commandant Kieffer) des 10e Commandos interalliés.
  • La 3e Division d'Infanterie Britannique et la 27e Brigade Cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer.
  • 41e (RM) Commando (de la 4e Special Service Brigade avec les 46e (RM), 47e (RM) et 48 e(RM) Commandos), débarque à la droite de Sword Beach.
  • La 3e Division d'Infanterie et la 2e Brigade blindée de l'armée Canadienne, la 2de Brigade Cuirassée et le 48e (RM) Commando à Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.
  • Le 46e (RM) Commando à Juno doit escalader la falaise à gauche de l'estuaire de l'Orne et y détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1).
  • La 50e Division britannique et la 8e Brigade Cuirrassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches.
  • Le 47e (RM) Commando sur le flanc Ouest de Gold beach.
  • Le 5e Corps US (1re Division d'Infanterie et 29e Division d'Infanterie) de l'US Army à Omaha Beach, de Saint-Honorine à Vierville-sur-Mer.
  • Le 2e Bataillon de Rangers US à la Pointe du Hoc.
  • Le 7e Corps US (4e Division d'infanterie plus d'autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppevile et La Madeleine.
  • La 101e Division Aéroportée US parachutée autour de Vierville.(Opération Albany)
  • La 82e Division Aéroportée US parachutée autour de Sainte-Mère-Église, protégeant le flanc droit. (Opération Boston)

Les actions des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), le Maquis, aident à perturber les lignes de communications de l'Axe.

Le rivage a été largement fortifié par les Allemands dans le cadre du Mur de l'Atlantique. Il est gardé par 4 divisions, dont une seule (la 352.Infanterie-Division) est de bonne qualité. La plupart des autres unités est constituée d'hommes qui (souvent pour des raisons médicales) sont considérés comme inaptes au front de l'Est et de troupes étrangères (surtout Russes Osttruppen) ayant préféré incorporer l'armée allemande plutôt que de devenir des prisonniers de guerre. La 21.Panzerdivision défend Caen et la 12.SS-Panzerdivision est stationnée dans le Sud-Est. Les hommes de cette dernière sont recrutés parmi les Jeunesses hitlériennes à partir de l'âge de 16 ans, et acquerront une réputation de férocité dans les combats à venir. Les marécages proches de Utah Beach ont été inondés pour prévenir tout parachutage.

Avant la bataille, les Alliés ont soigneusement cartographié les zones de débarquement en prêtant une attention particulière à la météo dans la Manche. Les conditions propices à un débarquement sont hasardeuses : entre un jour avant et quatre jours après la pleine lune ; temps calme, avec des vents inférieurs à la force 3 (moins de 12 km/h) sur la côte, et de force 4 (moins de 20 km/h) au large ; couverture nuageuse peu épaisse jusqu'à une altitude de 2 400 m, et la base des nuages au-dessus de 900 m d'altitude ; visibilité supérieure à 4,5 km. Pour ces mêmes raisons, les Allemands ne craignent pas de débarquement à cette date.

Le timing
00:05 Bombardement des positions allemandes entre Le Havre et Cherbourg
00:15 Largage des pathfinders (parachutistes chargés des balisages des zones de saut)
00:20 Atterrissage des planeurs britanniques à proximité du futur Pegasus Bridge
01:00 Largage des parachutistes des divisions airborne
03:20 Atterrissage des planeurs avec le matériel lourd des divisions airborne
06:00 Début du bombardement naval de la côte normande
06:30 Heure H débarquement sur plages US
07:30 Heure H débarquement sur plages britanniques

Après le débarquement

Débarquement de la logistique en Normandie
Débarquement de la logistique en Normandie

Les plans d'invasion alliés comprennent la capture de Caen et Bayeux le premier jour, toutes les plages devant être reliées sauf Utah et une ligne de front avancée à 10-15 kilomètres à l'intérieur des terres. Dans les faits, aucun de ces buts n'est atteint. Cependant les pertes ne sont pas aussi importantes que prévu et les têtes de ponts sont parvenues à repousser les contre-attaques.

Les priorités des jours qui suivent le débarquement furent : relier les têtes de pont ; prendre Caen ; et capturer Cherbourg pour disposer d'un port.

La XIIe Panzerdivision SS (Hitler Jugend, Jeunesses hitlériennes) attaque les Canadiens les 7 et 8 juin en causant de lourdes pertes mais ne parviennent pas à percer. Pendant ce temps les plages sont reliées - Omaha le 10 juin et Utah le 13. Les Alliés renforcent leur front plus rapidement que les Allemands. Bien que les Alliés débarquent toutes leurs ressources, la supériorité aérienne alliée et les dommages causés au réseau ferroviaire rendent les mouvements de troupes allemandes lents et dangereux.

La bataille de Caen (7 juin – 19 juillet)
Place centrale de Falaise, le 16 août 1944
Place centrale de Falaise, le 16 août 1944

Supposant que Caen est la position-clé de la bataille, Montgomery y mène trois assauts entre le 7 juin et le 1er juillet avant que la ville ne soit encerclée et bombardée le 7 juillet (Opération Charnwood). Espérant une percée décisive par la plaine de Caen en direction de Paris, Montgomery lance alors une offensive majeure avec les trois divisions cuirassées britanniques, nom de code : Opération Goodwood. Le succès initial est stoppé par la résistance improvisée mais déterminée des 1re et 12e Panzerdivision appuyées par des troupes du génie allemandes leur faisant office d'infanterie. Les pertes britanniques en blindés sont importantes. Hitler, qui sous-estime les Américains, concentre ses réserves face aux Anglais. Ceux-ci subissent les inconvénients d'une tête de pont trop étroite, largement exposée aux tirs de l'artillerie ennemie.

La percée d'Avranches et l'encerclement de la poche de Falaise

Les Américains, de leur côté, achèvent la conquête du Cotentin. Cherbourg, malgré ses puissantes fortifications, se rend le 26 juin.

Patton, avec les divisions blindées américaines (et la 2e DB de Leclerc), peut alors lancer sa grande percée vers le sud. En quelques semaines, il libère la Bretagne, avance jusqu'à la Loire, puis revient vers le nord en prenant à revers le front allemand.

La contre-attaque de la Wehrmacht vers Avranches (7e Armée et 5e Armée blindée) est un échec, tandis que les Anglais, les Canadiens et les Polonais du général Sikorski ferment la tenaille vers le nord. Encerclés dans la poche de Falaise, les Allemands se sauvent péniblement en laissant 10 000 morts et 50 000 prisonniers, les deux tiers de leur effectif (21 août 1944).

Le bocage de l'Ouest, qui a entravé l'avance des troupes motorisées alliées, a aussi gêné la contre-attaque allemande. Mais celle-ci était surtout vouée à l'échec par sa quasi-absence de couverture aérienne, alors que les bombardiers alliés faisaient 2 000 à 3000 sorties par jour.

Chronologie

  • Nuit du 5 au 6 juin la 82e Division Aéroportée US (Opération Boston) et la 101e Division Aéroportée US (Opération Albany) et la 6e Division Aéroportée Britannique (Opération Tonga) sont parachutées.
  • 6 juin - débarquement du Jour-J
  • 25 au 29 juin Opération Epsom, offensive à l'ouest de Caen, repoussée par la défense allemande.
  • 7 juillet - Caen enfin capturée.
  • 17 juillet - Erwin Rommel sévèrement blessé dans un mitraillage de sa voiture par un avion allié.
  • 18 au 20 juillet - Opération Goodwood.
  • 3 au 9 août - Opération Totalize, un piège pour capturer les troupes blindées.
  • 15 août - Opération Anvil Dragoon, le débarquement allié en Provence.

Considérations politiques

Les débarquements en Normandie sont précédés par une quantité considérable de manœuvres politiques parmi les Alliés. Il y a de nombreux désaccords sur les lieux où le débarquement doit avoir lieu et sur le déroulement de la prise des objectifs. L'ouverture d'un second front pour soulager les Soviétiques est prévu depuis 1942. Les Alliés ont d'abord préféré attaquer le ventre mou que constituaient l'Afrique du Nord et l'Italie. Churchill privilégie cette approche et souhaite lancer de nouvelles attaques en Méditerranée et dans les Balkans, mais il doit céder à la préférence de Staline et Roosevelt pour un débarquement en Normandie.

Le choix de Montgomery ne plait pas à certains Américains qui préférait le général Alexander pour commander les forces terrestres. Montgomery lui-même a des doutes à propos de la nomination d'Eisenhower car ce dernier a très peu d'expérience sur le terrain. Dans cette opération, cependant, Montgomery et Eisenhower coopèrent bien. Leurs disputes bien connues viennent plus tard, notamment durant l'opération Market Garden.

Cette opération présente des problèmes logistiques sérieux, dont le moindre est que le principal port en eaux profondes de la région, Cherbourg, est très bien défendu.

Estimation stratégique
Char américain, Bayeux
Char américain, Bayeux

Les débarquements en Normandie sont coûteux en termes d'hommes et de matériel pour les Alliés, bien que réussis dans le premier temps de l'opération (établissement d'une tête de pont), grâce à l'expérience acquise dans les débarquements antérieurs, et surtout, grâce aux énormes capacités matérielles et techniques et à la parfaite coordination des actions. L'échec de la 3e Division à prendre Caen, un objectif trop ambitieux pour le premier jour de l'opération, doit bloquer l'action pendant un mois. La prise fortuite de Villers-Bocage suivie par l'échec de son renforcement, et sa reprise par la brigade de Michael Wittmann, brise l'offensive des britanniques.

Une partie du problème est la nature du terrain, notamment dans la partie ouest, dans lequel la poursuite du débarquement avait lieu, le bocage qui gêne considérablement la progression des troupes mécanisées alliées. Ceux-ci utilisent le tapis de bombes, avant la percée d'Avranches, pour dégager le terrain, mais le bombardement a des effets pervers, puisque les cratères de bombes aériennes gènent la progression des blindés de Patton.

Séquelles
Le cimetière militaire américain de Normandie, à Colleville-sur-Mer.
Le cimetière militaire américain de Normandie, à Colleville-sur-Mer.

La Bataille de Normandie n'a pourtant pas été la plus grande bataille de l'été 1944. Ce titre revient à la bataille de Bielorussie, où l'Armée Rouge anéantit 30 divisions allemandes. Il faut rappeler que les deux tiers de la Wehrmacht étaient alors engagés sur le front de l'Est.

Mais si les puissances occidentales n'avaient pas ouvert un second front à l'ouest, la guerre aurait continué encore plus longtemps et l'URSS aurait contrôlé une part encore plus importante de l'Europe après la guerre.

La Normandie a été la région française (avec l'Alsace) la plus durement éprouvée par la Seconde Guerre Mondiale. Caen et Le Havre sont des champs de ruines. Les villages rasés et les victimes civiles ne se comptent pas. Des centaines de milliers de sans-abri ne seront pas relogés avant longtemps.

Le souvenir en Normandie est partout notamment avec de nombreux et vastes cimetières, des rues qui portent le nom des acteurs alliés, des musées énormes et nombreux (en particulier le mémorial de Caen) avec même des blockhaus qui défient le temps qui passe. De même, il est encore possible de voir les restes du port artificiel construit sur la plage d'Arromanches.

À noter également que des études récentes montrent que certains soldats américains étaient loin de l'image de jeunes hommes idéalistes (ou pragmatiques, selon les cas) luttant pour la démocratie véhiculée par les productions d'Hollywood ou d'ailleurs. Comme toute armée en campagne, elle fut suivie de son cortège de pillages et de viols, qui sont cependant le fait d'individus isolés, et qui n'ont pas été organisés par le commandement. La bataille du bocage provoque également des troubles de stress post-traumatique et refus de combattre chez des conscrits américains dont c'était pour la majorité le baptême du feu.
Aux pertes durant les combats, il faut encore ajouter les 1 800 prisonniers de guerre qui ont péri lors des opérations de déminage des plages.

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